LIGNEE ET CONSANGUINITE
Lorsqu' on traite de lignée, survient inévitablement la question de la consanguinité. Pourtant fondement d'un élevage de sélection, ce lien de parenté rapproché entre géniteurs est encore aujourd'hui mal perçu. Pourquoi? Tout simplement parce que les personnes qui ne sont pas intéressées par la génétique, le réprouvent aussi naïvement*** que massivement, sans doute par amalgame avec le rejet de l'inceste prôné chez les humains par la morale et les religions.
Par manque d'information ses détracteurs disent que la consanguinité crée des défauts et des tares; ce qui est faux. En réalité, elle ne fait que les révéler, permet ainsi de les éradiquer en écartant les sujets atteints et même de créer une diversité génétique.......
Concrètement, l'un des meilleurs exemples au monde de création d'une souche en consanguinité, demeure le troupeau de moutons Mérinos de la Bergerie Nationale de Rambouillet, constitué à partir de bêtes importées d'Espagne en 1786, et qui sert toujours de référence et de support de recherche. (La Bécasse et ses Chasses).
NDLR: *** et aussi par jalousie.
NDLR: A une époque, les cours de génétique de l'Enseignement Supérieur Agricole, consacraient une étude importante au troupeau en question. Depuis plus de 200 ans, soit 200 générations, il est mené en consanguinité. Il ne comporte que 180 mères et 20 mâles, très peu pour un troupeau de moutons. Il a été réduit. ce qui prouve que l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) ne craint pas un échec dû à la consanguinité.
Le caractère Mérinos recherché est, bien entendu, parfaitement fixé. Rien de particulier pour les défauts. N'existant pas, ils ne peuvent pas apparaître. La consanguinité a permis de les éradiquer.
Tout ceci est bien compliqué (ou trop clair) pour les jaloux ayant pour unique but de tenter de rabaisser le succès des autres, le leur étant proche du néant.
MUTINE DE LA BENIGOUSSE
CHAMPIONNE ABSOLUE
(l'Italie est le plus grand Pays cynophile, ce titre y est le summum et les Italiens en parlent avec une énorme considération.
Mutine est également Ch Perdreaux Naturels, Ch Beauté et Internationale, Ch d' Europe).
Tout sauf un hasard: elle est 2 fois petite-fille d'une Reproductrice d' Exception APROBB
AUTRES EXEMPLES:
Il y a 1 siècle était effectué, en Nouvelle Zélande, un lâcher de 15 Bernache du Canada. On peut se douter que toutes n'ont pas survécu et (ou) reproduit. Les rescapées étant à l'écart de toute autre population. Actuellement elles sont chassées, il y en a 60.000!
Lors du dernier Open de France de Grande Quête, j'ai vu avec intérêt, qu'un Setter Irlandais avait obtenu un CACT. Ce superbe résultat est au-dessus du niveau moyen des Champions Travail de Quête de Chasse de la race, rarement présente en Grande Quête. Par curiosité j'ai examiné son pédigrée. Un de ses ancêtres, le meilleur de sa génération à l'époque, y est 4 fois (de mémoire: une troisième génération et trois quatrième).
La consanguinité a fait franchir une étape, là aussi.
Dans le précédent article (Bulletin 17) j'ai bien précisé que plus le reproducteur d' exception s'éloignait, plus il faut augmenter son nombre de présence dans le pédigrée.
Je ne crois pas me tromper et mon ami Georges Riva ne s'en formalisera pas, si je cite son grand Champion Travail et Beauté Merry de Sous les Viviers (Ep Breton). A son avènement il a été pas mal utilisé. Le résultat n'étant pas tout à fait à la hauteur des espérances. Un jour nous en parlions tous les deux et il m'annonçait sa détermination de lui faire saillir une ou plusieurs de ses filles. Bingo, les résultats ont, à nouveau, été bien présents.
Jeune éleveur, avide d'apprendre (de nos jours certains croient tout savoir dès le départ), je parlais avec Henri Bousquet de la remarquable conformation de ses " Bords de l'Isle" (Ep Breton),(plus de 100 Ch Beauté). Il me disait qu'en fait un pas décisif avait été franchi, pour la fixation des qualités, quand il avait réalisé un accouplement père x fille. Ironie du sort, cette décision avait été forcée par la restriction de carburant durant la guerre.
J'ai aussi échangé avec M Gambier au sujet de son remarquable Bill de Langeron (Braque Allemand). Je sais qu'il l'a utilisé sur une fille au moins, sans me souvenir du résultat)
Bien évidemment, à chaque fois, les partenaires de l'accouplement étaient de très haut niveau.
Jean Paul BUOT
